J’écris à partir du trouble. Pas celui qui explose, mais celui qui s’installe. Celui qui fait basculer le réel, doucement, presque sans prévenir.
Mon style principal s’ancre dans un néo-réalisme émotionnel à tension douce : une narration centrée sur les perceptions intimes, les silences, les regards, les gestes retenus. Je cherche à faire ressentir avant de faire comprendre. À installer un climat, une matière invisible qui enveloppe le lecteur sans l’étourdir.
Les personnages que je mets en scène sont souvent en déséquilibre : émotionnel, existentiel, parfois sensoriel. Ils doutent. Ils cherchent. Ils glissent dans quelque chose qui les dépasse. Leur monde « qu’il soit quotidien ou extraordinaire » se transforme avec lenteur, dans une tension qui n’est jamais criée, mais toujours présente.
Dans mes récits, la lumière a un poids. Les odeurs parlent. Les pièces vides résonnent. Les lieux ont une mémoire. Le corps devient un espace d’écho.
Mais ce réalisme de départ s’ouvre volontiers à d’autres influences :
- Le fantastique discret, qui surgit à la frontière du perceptible
- Le drame psychologique, quand l’humain ploie sous l’invisible
- L’exploration sensorielle, dans des espaces souterrains, post-industriels ou organiques
- La science-fiction voilée, quand le passé et le futur s’effondrent dans le présent
- L’horreur douce, faite de rituels étranges, d’états altérés, de mémoire fragmentée
Je ne cherche pas la rupture ni le choc, mais la progression feutrée, l’inconfort lent, l’étrangeté familière.
Ce que j’aime, ce sont les récits qui vibrent dans l’ombre. Les histoires qui restent en tête une fois la dernière ligne tournée. Celles où l’on ne sait plus exactement ce qui était réel, mais où tout avait un goût de vrai.
… alors vous êtes au bon endroit.
Bienvenue dans mon monde.