Écrire des dialogues, c’est comme surprendre deux personnes en pleine discussion. Si c’est bien fait, on a envie d’écouter encore. Mais pour ça, il faut que ça sonne vrai et que ça serve l’histoire. Voici comment y arriver.

Comprendre la voix de chaque personnage

Chaque personnage a sa façon de parler. Un ado n’aura pas le même ton qu’un professeur, et une personne timide ne s’exprimera pas comme quelqu’un de sûr de lui.

Pose-toi des questions :

  • Est-il réservé ou bavard ?
  • Parle-t-il vite ? Hésite-t-il souvent ?
  • A-t-il des expressions bien à lui ?

Un bon exercice : imagine ton personnage dans une situation stressante ou joyeuse et note comment il réagirait. Ça t’aidera à capter son ton juste.

Éviter les dialogues trop formels

Dans la vraie vie, on coupe ses phrases, on hésite, on cherche ses mots. Un dialogue trop parfait paraît faux.

Exemple :

Trop formel : « Je te conseille de partir immédiatement. »

Plus naturel : « Écoute… franchement, tu devrais partir. Maintenant. »

Les petits silences, les répétitions, les mots inachevés rendent une conversation plus crédible.

Faire avancer l’histoire subtilement

Chaque échange doit avoir un but : révéler un trait de caractère ou faire avancer l’intrigue. Pas besoin de tout dire frontalement.

Exemple :

Personnage A : « C’était… sympa, non ? »

Personnage B : « Ouais. Sympa. »

Ces petits dialogues en disent souvent plus qu’un long discours. Les non-dits créent du relief.

Ajouter des gestes au dialogue

Pendant qu’ils parlent, tes personnages bougent. Ces gestes enrichissent la scène.

Exemple :

Personnage A : « Je… je sais pas si je devrais faire ça. »

(En passant la main dans ses cheveux, l’air perdu.)

Un regard fuyant, un soupir, un sourire forcé : ces détails rendent le dialogue vivant.

Jouer avec le rythme pour la tension

Le rythme d’un échange peut transformer une scène. Des phrases courtes accélèrent la tension. Des phrases longues donnent de la profondeur.

Exemple :

Personnage A : « Tu l’as fait. »

Personnage B : « Je… je n’avais pas le choix. Tu comprends pas. J’étais coincé. »

Ce décalage de rythme crée une dynamique, un vrai jeu entre les personnages.

Utiliser les dialogues indirects pour enrichir les émotions

Un personnage peut éviter une question, détourner la conversation. Ce genre de réponse en dit souvent très long.

Exemple :

Personnage A : « T’as parlé à Claire ? »

Personnage B (en regardant ailleurs) : « Il va pleuvoir demain. »

Ce simple décalage montre un malaise sans avoir besoin de l’expliquer.

Ce qu’il faut retenir :

Un bon dialogue, ce n’est pas qu’une suite de phrases. C’est un mélange de mots, de silences, de gestes, de non-dits. Laisse de la place aux sous-entendus.

Les dialogues trop remplis étouffent. Ceux qui respirent accrochent le lecteur et donnent du rythme à ton récit.

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